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Toute la conférence est sur les site de la FNOSAD (6h de video!)
Un résumé vous sera proposé dans le prochain Bulletin d'Hiver.
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Pensez à faire votre traitement de complément contre le varroa par l’acide oxalique (AO) soit par dégouttement ou par sublimation.
Les temps chauds de fin de saison ont favorisé un couvain tardif qui a pu réactivé la multiplication des varroas avec des populations de parasites qui seront trop élevées au printemps.
Voici un tiroir blanc de ruche Kenyane, 48h après traitement... J’ai déjà perdu 3 colonies sur 20 à cette entrée d’hiver.
C’est le moment aussi de se rappeler quelques questions à propos de l’acide oxalique (AO)
Depuis l’utilisation de l’acide oxalique notamment en Suisse en Italie et en Allemagne, il a toujours été recommandé de faire un traitement hors couvain.
Lors de notre AG de décembre, on vous a alerté sur nos craintes à propos de l’utilisation de solutions d’AO répétées en été. Certaines publications allemandes et de l’INRA en France vont dans ce sens en s’interrogeant sur la nocivité potentielle de l’acide oxalique au stade larvaire (traduction sommaire ICI) (documents retrouvés sur le net par Mr Givet de la section de Dijon)
Si le traitement par Varromed est excellent pour le traitement du varroa en cette saison comme tout autre dégouttement d’AO, des traitements répètes en été pourraient donc s’avérer nocifs pour les larves.
On peut s’interroger comme dans cette revue apicole allemande sur ce médicament (traduction sommaire ICI) avec aussi le rôle non prouvé de l’acide formique contenu dans la préparation de l’aveu même du fabriquant (cf page 12 de la fiche pharmacologique)
De même on peut se poser des questions sur l’Apibioxal qui a des concentrations bien plus élevées d’acide oxalique (environ 62g /l soit 6.2%) bien au-delà des concentrations autour de 40g/l conseillées au congrès de la FNOSAD en 2019 à Mâcon par le spécialiste italien A.Nannetti (cf Bulletin numéro 16) et des risques toxiques au-delà.
Des études dans certains cantons allemands comme ici (traduction sommaire ICI) testent une alternative avec l’acide lactique peut être moins agressif mais ce traitement bio est encore à l’étude et n’a pas d’ AMM en France et est donc strictement interdit.
Dans cette optique, on rappelle le récent rappel à l’ordre de la DGAL et de l ANMV (Agence Nationale du Médicament Vétérinaire) limitant de fait le rôle informatif des ADA et de l’ITSAP…
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Léandre d’Une Saison aux Abeilles nous transporte dans un magnifique voyage à Cuba à la découverte de son apiculture ! Quelle claque d’immersion, quel voyage !
Surtout ne manquez aucun épisode des 5 annoncés : le premier ICI !
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Cette année apicole a été dominée comme toutes les activités économiques par les contraintes des deux vagues de l’épidémie Covid du printemps et d'automne.
Les apiculteurs ont eu cette chance de posséder des dérogations pour visiter leurs ruches et ont conservé un droit d'approvisionnement auprès de leurs fournisseurs en matériel. Ce privilège a été ressenti je crois par tous, notamment dans le confinement printanier où, comme les agriculteurs, nous étions les rares personnes à pouvoir se ressourcer dans la nature.
En Bourgogne, les récoltes ont été très bonnes voir exceptionnelles pour certains emplacements. Elles ne sont pas dues à ce calme étrange et déconcertant qui régnait dans nos campagnes préservées par le confinement mais bien aux conditions climatiques très favorables pour notre région.
Il n'en a pas été de même dans le Sud de la France et surtout dans tous les pays de l'Europe de l'Est, baignée pourtant d'un printemps précoce, très chaud et prometteur, mais vite très vite détruit par un froid inhabituel suivit de pluies intenses, puis d'une sécheresse estivale exceptionnelle. Le résultat de production de miel a été catastrophique avec un constat similaire en Italie et au Portugal (avec en plus dans ce pays 10% de ruches brulées dans des incendies)
On déplore ainsi des signalements de cessation d'activité d'entreprises apicoles en Roumanie et en Hongrie et toutes ces nouvelles de nos collègues européens sont bien moroses
Le marché du miel
Le déficit européen de production de miel, notamment d'acacia dans les pays de l'Est, conjugué à un meilleur contrôle des miels d'importation chinois (depuis les contrôles plus sévères inaugurés à Apimondia 2019 à Montréal) a fait remonter les cours du miel. Ainsi le miel d'acacia se négocie en gros à 11 € et le miel "toutes fleurs" autour de de 4 à 6 euros.
Cependant le réchauffement climatique bouleverse nos habitudes: il faut être plus réactif aux changements de la météo avec des miellées plus précoces, parfois tardives ou inattendues sur certains miellats. Cela contribue à la production de miels d'origine florale moins typés, en tout cas différente des années passées, dont parfois seule l'analyse pollinique peut valider l'appellation précise comme par exemple pour l'acacia.
Si le nourrissement est parfois indispensable, on rappelle la nécessité impérieuse de contrôler le timing des poses de hausses au risque d'adultérer son miel récolte par la remontée dans les hausses de sucres industriels au cours d'une miellée printanière précoce et abondante.
Les commandes groupées de matériel au sein du SACO sont encore en hausse et doivent contribuer à l'intérêt que suscite notre syndicat auprès des apiculteurs.
Mais je le répète, le rôle premier de notre regroupement se situe d'abord et avant tout dans la représentation syndicale des apiculteurs auprès des politiques par le biais de notre double affiliation à l'UNAF et au SNA. Le dernier épisode de revirement sur l'obtention de dérogations aux nicotinoïdes donnés par le gouvernement sur certaines cultures nous a tous abasourdis. Cette année encore, en Italie, des catastrophes ont eu lieu dans les ruchers situés près d'exploitations agricoles industrielles de noisetiers traités par nicotinoïdes.
Les lettres adressées aux députés n'ont pas pu inverser ce vote bien qu'il fut controversé: le comble c'est qu'il a été refait au niveau du Sénat pour erreur de vote …
Pourtant des centaines d'études concordent sur la nocivité des nicotinoïdes. Ces politiques qui nous ont trahis ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas. Les même conflits d'intérêts reviennent sans cesse dans l'actualité économique comme le chordecone aux Antilles qui a été répandu sans vergogne dans les bananeraies malgré les alertes, avec comme conséquences des terres polluées pour des dizaines d'années et son lot de cancers prostatique dans la population.
Le sanitaire
Le varroa reste toujours le souci majeur avec notamment des résistances probables à l’Amitraz. D'autre part les floraisons tardives des automnes chauds favorisent un couvain tardif provoquant des ré-infestations de varroas en début d'hiver. Aussi l'acide oxalique en hiver devient incontournable pour maitriser au mieux ce parasite. On rappelle l'importance des comptages qui, même s'ils ne sont pas très fiables, donnent des reflets intéressants du comportement de ses colonies face au varroa et permettent ainsi de mieux orienter une sélection massale dans son rucher.
La présence du frelon asiatique est en nette augmentation cette année qui a été exceptionnellement chaude. Ces successions de records climatiques nous font bien ressentir à nous apiculteurs et agriculteurs que le réchauffement climatique est bien là et qu'il va falloir s'adapter.
Une trentaine de nids ont été signalés cette année en Côte D'Or au GDSA21 (10 en 2019). Pour l'instant seuls les apiculteurs sont concernés en Côte d'Or. Mais lorsque qu'il s'attaquera aux vergers, aux étals de marché et surtout aux vignobles avec des attaques réglées aux vendanges, gageons que cette fois que nos administrations locales seront plus à l’écoute.
En conclusion
L'année 2020 se termine, une année qui sera marquée du sceau du Covid, ponctuée de récoltes abondantes de miel en Bourgogne mais désastreuses en Europe par les aléas climatiques, une montée significative de la pression du Frelon asiatique, la reprise des néonicotinoides en sous-main: beaucoup de nouvelles contrastées pour cette année apicole.
Les conséquences économiques du Covid vont arriver dans les prochaines années au moment de payer la facture et il faut beaucoup d'optimisme pour affronter la vague de conflits sociaux à venir face au chômage et à la fermeture d'entreprises qui s'annoncent.
Pour nous apiculteurs, le monde d'après devra se décliner avec la réactivité face aux fluctuations naturelles, et avec le développement de la communication avec le grand public conso-acteur et la nouvelle agriculture axée sur l'importance de la pollinisation.
M.Pechinot
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Nous rencontrons des problèmes de messagerie groupée et certains d'entre vous ne reçoivent pas tous nos mails.
Nous utiliserons désormais deux types de serveur et en attendant, vérifier vos courriels s'ils ne sont pas dans les "indésirables" ou spams.
Nous vous rappelons que le numéro 18 des bulletins du SACO est paru et si ne vous l'avez pas reçu, prévenez le secrétariat . Tous les bulletins sont consultables sur le site sur la page d'accueil, voir Menu Principal à gauche et "Bulletins Saisonniers".
Dans le domaine informatique voici un étude à laquelle vous pouvez répondre ICI
C'est une étudiante de Reims Floriane Geynet, qui fait un projet de fin d"étude sur l'intérêt des formations numériques en Apiculture. Si vous voulez l'aider n'hésitez pas. Compter 10 mn à peine.
Une conférence à ne pas rater dimanche 29/11/2020 organisée par le CARI ICI sur l' apiculture dans le monde.
C'est gratuit mais il faut s'inscrire!